Homo faber

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Cycle de sculptures

Les mains humaines sont composées de vingt-sept os et d'un pouce opposable. Cette singularité de la nature leur donne une mobilité et une capacité de préhension remarquables qui en font des outils de précision. Mais outre ces capacités techniques, la variété de leur gestuelle est un moyen d'expression universel qui enrichit, nuance ou comble les manques du langage. Dans ce sens, il est intéressant de noter que le mot "main" est étymologiquement issu de la même origine que les mots manifestation et manifesté.

Dans cette série de travaux, la terre, l'eau, l'air et la pression de mes doigts sont les matériaux. La main signifie sa présence, elle se manifeste par ce qu'elle fait à la matière, les marques qu'elle y dépose. C'est littéralement à mains nues que j'imprime des traces dans la glaise pour en faire surgir des formes et du sens.

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La main invisible

Vingt-huit figures - 2022

Matériaux : Terre glaise crue, rehauts de pigments à l'eau, gravure.

Finition à la cire micro-cristalline polie.

Poignée par poignée que j'ai entamé la motte informe. Ces vingt-huit silhouettes marquées du sceau d'une brève pression sont nées de cette trituration hypnotique de la matière visqueuse, main droite, main gauche, main droite... Regarder attentivement ces formes permet de voir par la pensée, la présence tangible et la force de cette main invisible ainsi que le fil tendu vers les mythologies des commencements.

N°1 - H 8 x L 6 x P 4 cm

N°2 - H 9 x L 5 x P 4,5 cm

N°3 - H 8,5 x L 8,5 x P 5 cm

N°4 - H 9 x L 6 x P 5,6 cm

N°5 - H 10 x L 5 x P 4 cm

N°6 - H 10,5 x L 4,5 x P 3,5 cm

N°7 - H 9 x L 6,5 x P 3,2 cm

N°8 - H 9,7 x L 7,2 x P 5,5 cm

N°9 - H 10 x L 8 x P 3,5 cm

N°10 - H 8,5 x L 7,7 x P 4,5 cm

N°11 - H 9,3 x L 6 x P 4,7 cm

N°12 - H 9 x L 7,3 x P 6 cm

N°13 - H 8,5 x L 6 x P 4 cm

N°14 -H 8 x L 7 x P 5,1 cm

N°15 -H 10,2 x L 7,2 x P 6 cm

N°16 - H 9,5 x L 7,5 x P 4 cm

N°17 - H 11,2 x L 8,7 x P 4,7 cm

N°18 - H 10 x L 4,3 x P 3,8 cm

N°19 - H 9,6 x L 6,5 x P 6,2 cm

N°20 - H 10,7 x L 6,5 x P 5 cm

N°21 - H 9,8 x L 5,5 x P 5 cm

N°22 - H 7,8 x L 5,3 x P 4 cm

N°23 - H 9,3 x L 5,2 x P 4,1 cm

N°24 - H 9,3 x L 6 x P 3,1 cm

28 / 28 pièces

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N°25 - H 9 x L 5,5 x P 4,3 cm

N°26 - H ! x L è x P 5 cm

N°27 - H 8,3 x L 5 x P 3,9 cm

N°28 - H 11 x L 5,7 x P 5,8 cm

Daphné

Dix sculptures miniature et leurs supports, pièce unique - 2022

Matériaux

Sculptures : Terre glaise crue, pigments à l'eau, rehauts de feutre.

Supports : Plâtre.

Finition à la cire micro-cristalline polie.

Pour se défendre des assauts amoureux d'Apollon, Daphné appelle son père à l'aide. Celui-ci accède à sa prière et la sauve en la métamorphosant en laurier. Pour signifier visuellement le changement de corps à l'œuvre, l'iconographie classique la représente avec des bras qui deviennent branches en commençant par ses doigts changés en fins rameaux. A partir de ce récit, j'ai réalisé dix pièces en terre modelées directement sur chacun de mes doigts, afin de réactiver l'expérience sensible de passage d'un règne à un autre vécu par Daphné. Les formes s'inspirent de l'art topiaire et de la silhouette dense du laurier sauvage, ainsi que des amulettes et bijoux cérémoniels des civilisations premières

Parallèlement à ces sculptures, j'ai réalisé trois photographies qui montrent des instants captés au fil de ce rituel secret.

Voir le projet : Daphné, le réveil du laurier

Gauche : pouce : 9,5 x 5 cm - index : 6,7 x 3,5 cm - majeur : 10 x 4 cm - annulaire : 9,7 x 3,6 cm - auriculaire : 7,5 x 4,1 cm

Droite : pouce 7,7 x 4,8 cm - index : 8,5 x 4,5 cm - majeur : 8 x 4,7 cm - annulaire : 9,5 x 5,4 cm - auriculaire : 11 x 4 cm

Main droite : H 18,8 x L 16 x P 6 cm / Main gauche : H 16,8 x L 13,5 x P 6,7 cm

Main dans la main, dans la main...

Six couples de reliefs, dimensions et forme variables - 2022

Matériaux : Collages de terre glaise crue, pigments à l'eau.

Finition à la cire micro-cristalline.

Ces formes sont des empreintes directes de mes mains réalisées par contact d'une poignée de terre. Elles contiennent dans leur creux une forme plus petite modelée à part en serrant le poing, une autre main dans la main, insérée comme le noyau dans la chair d'un fruit. A l'image du ruban de Moëbius, les volumes déploient sans rupture, la notion d'endroit et d'envers n'à pas ici sa place. L'œil glisse sur ces accouplements anthropomorphes dont les lignes concentriques évoquent les stries de croissance d'un coquillage, les courbes de niveau d'un paysage miniature, aussi bien que des empreintes digitales laissées par le démiurge.