Ces cartographies imaginaires trouvent leur filiation dans les dessins spontanés que l'on fait sur le sable des plages, promis à l'engloutissement. Déplier des feuilles de papier et les réparer avec une pièce neuve, voilà les gestes au point de départ. Un autre geste suit, celui de mon doigt enduit de terre glaise, qui circule entre les formes nouvellement créées. Malgré la résistance des matières - terre épaisse et rèche sur papier de soie trop fin - il relie, contourne et trace des chemins insérés dans les plis en quadrillage. En retournant la feuille, un nouveau paysage apparait. On traverse la mince peau du papier pour rejoindre le sous-sol, version en négatif et plus abstraite de la surface. Ici les chemins et les îlots laissent place à des cavités, des tunnels, des blocs. Ce dessin recto-verso remis dans ses plis devient une sculpture. Sorte d'origami qui, en réduisant la surface visible, augmente les possibilités du regard qui n'est plus posé sur le dessin, mais circule dedans.
6 dessins-sculpture - Glaise et collages de feuille d'aluminium sur papiers
de soie de récupération, rehauts au crayon graphite, crayon de couleur,
craie grasse - 2024
Papier rouge n°1 - 63,5 x 98,5 cm
Recto
Verso
Papier bleu n°2 - 49 x 74,5 cm
Recto
Verso
Papier rouge n°2 - 48,5 x 74 cm
Recto
Verso